Elle est bien pâle cette truite!
PAUVRE FARIO ! ELLE AGONISE...COMME LE GAVE D'ASPE !
Constat de juillet 2003, 2004, 2005
Pollution monstre des gaves du Béarn
Ossau, Aspe et Saison : une nouvelle forme de pollution
: les TACONS
Le Gave d'Aspe : nouvelle nursery à tocans
Après le gave
d'Ossau et le gave de Mauléon (dit Saison), le gave d'Aspe se prête
au lobby des pêcheurs de saumons.
C'est dans sa partie inférieure, celle gérée par l'AAPPMA
du Gave d'Oloron que l'on constate de manière alarmante la prolifération
des Tocans. Certaines parties de pêche se soldent par la prise de quelques
quarantaines de tocans sans "toucher la moindre truite !!!
La colère des pêcheurs se fait de plus en plus sentir au point
que certains remettent à l'eau les Tocans sans ménagement quand
ils ne vont pas jusqu'à les tuer ! Cette pratique que nous condamnons
dans le principe, risque fort de s'amplifier si les responsables de la pêche
ne réagissent pas, en limitant cet alevinage intensif et inconsidéré.
N'oublions pas que dans le département des Pyrénées atlantiques
ce sont quelques 26000 pêcheurs de truites qui sont recensés contre
800 pêcheurs de Saumons ! (chiffres de la saison 2003)
N'oublions surtout pas que le développement touristique par le biais
de la pêche, est la conséquence exclusive des pêcheurs de
truites. L'EPVA a pour philosophie de respecter tous les pêcheurs et toutes
les pratiques de pêche mais elle se refuse au dénigrement de telle
ou telle mode de pêche et s'insurge contre les minorités qui imposent leur point de vue quand il nuit gravement à
l'exercice d'autres modes de pêche.
La presse "La République des Pyrénées" du 20 août 2003 traduit nos inquiétudes :
LA PÉTITION
Amoureux et passionnés de la pêche à la truite, si après avoir lu mon article dans la presse et si vous partagez mon inquiétude, je vous invite à participer à la pétition que je lance auprès de la Fédération des Pyrénées atlantiques. Il vous suffit pour cela d'adresser cette pétition en suivant la procédure ci-après. Cette action enverra simultanément votre mail à la Fédération et à l'EPVA.
La diversité des outils de messagerie des internautes, m'oblige à compliquer quelque peu la procédure. En effet les Internautes pêcheurs ne possèdent pas forcément un logiciel de messagerie type outlook-express ou Eudora. Beaucoup ne disposent que de la messagerie de leur fournisseur d'accès (Wanadoo, club Internet, Free etc.) ou plus simplement une messagerie sur des moteurs de recherche (Google, Voila, Yahoo etc.)
Procédure pour envoyer la pétition et ajouter vos commentaires personnels.
1 - Ouvrir le fichier PDF en cliquant sur le
mot suivant : Pétition.
(Ce fichier s'ouvre si vous possédez Adobe
Acrobat Reader logiciel gratuit que vous pouvez
télécharger en cliquant sur le lien suivant : Télécharger Adobe Acrobat Reader
2 - Enregistrer le fichier sur votre disque dur ou sur disquette (pour enregistrer
cliquer sur l'icône disquette en haut à gauche de la fenêtre
d'Acrobat Reader)
3 - Ouvrir votre messagerie
4 - Dans la fenêtre "joindre un fichier" ou" fichiers attachés
ou joints" mettre le fichier "Pétition Tacon" que vous
avez enregistré
5 - Sur la ligne des destinataires copier la ligne suivante :
epva1@free.fr;fedpeche64@wanadoo.fr
Note : ne pas
oublier le point virgule (;) entre les 2 adresses et ne pas mettre d'espace
!
6 - Dans le cadre du corps de texte vous pouvez ajouter vos commentaires
personnels.
7 - Envoyer.
*************
En 2001, au mois d'août, avec le soutient de la presse locale (La République des Pyrénées et Sud-Ouest) l'EPVA lançait un cri d'alarme !
Une réunion-débat
fut organisée pour évoquer la dégradation de la pêche
sur le Gave d'Aspe. Deux AAPPMA gèrent ce gave. La gaule Aspoise et L'AAPPMA
du gave d'OLORON. Le Président de la Gaule Aspoise, Monsieur Pédebidou
n'a pas jugé utile de participer à cette réunion. Il faut
dire que le gave n'est pas sa préoccupation. Seuls les ruisseaux l'intéressent
! C'est son électorat, car comme dans bien des régions les
locaux pêchent principalement les ruisseaux.
Il a oublié simplement que le tourisme halieutique ne se fait pas sur
les ruisseaux. Mais il peut le devenir et alors, il comprendra très vite qu'une pression
de pêche importante sur ces ruisseaux entraînera en deux ou trois
ans la colère des pêcheurs locaux et surtout le dépeuplement
total en truites !
Le gave d'ASPE, est l'un des plus beaux sites de pêche au caractère sauvage et la diversité de ses parcours fait l'enchantement des touristes pêcheurs qui viennent de très loin pour exercer leur passion.
La conjugaison des nuisances occasionnées par EDF et de la gestion quasi inexistante des AAPPMA qui ont la responsabilité du gave fait que le pêcheur ne trouve plus son compte et même s'ennuie !
De l'avis du Président de l'EPVA plusieurs facteurs contribuent à la disparition des truites sur ce gave.
Par ordre d'importance on peut énumérer : (mise à jour juillet 2004)
- l'action
d'EDF
- la pression de pêche sur les parcours de plus en plus restreints
- la pratique grandissante de la pêche à la mouche
- l'immobilisme des AAPPMA face à cette dégradation
- l'absence totale de surveillance de la pêche par les AAPPMA
- la prolifération alarmante du vison d'Amérique (qui lui n'a
pas besoin de stages de pêche pour réussir !)
- le "tout SAUMON"(plus précisément sur l'OSSAU et encore
plus sur le SAISON!
Nous allons étudier en toute objectivité chacun de ces facteurs dans le chapitre : FACTEURS DE NUISANCES
Nous allons tenter aussi par le biais de notre site de rallier à notre cause les sites de pêche les plus performants dont certains sont en liaison avec nous.
Notre action est d'envergure et nous aurons besoin de l'appui de tous.
Indépendamment de tenter d'améliorer les conditions de pêche sur l'Aspe, nous nous occuperons aussi des rivières avoisinantes comme le Gave d'OSSAU et le Gave de MAULÉON (ou SAISON).
Enfin nous allons lancer une réflexion sur cette véritable aberration qu'est de laisser gérer un patrimoine aussi sensible que sont les rivières par certaines personnes non qualifiées qui ont pour seule excuse que d'être bénévoles !
C'est le tourisme halieutique qui est en cause, donc une partie de l'économie d'une région.
La gestion des rivières est devenue une affaire sérieuse qui demande des compétences dans bien des domaines. Trop d'activités économiques s'y rattachent et les responsabilités doivent être confiées à des personnes formées et sans autre intérêt que celui de préserver et d'améliorer entre autre les conditions de pêche sans oublier de satisfaire le pêcheur.
J'ai l'impression que je ne vais pas me faire que des amis !
Qui aime la pêche nous suive !
Cette page va se construire petit à petit. Je publierai avec l'accord des auteurs les réactions et les idées que vous voudrez bien nous faire parvenir.
Mais il est grand temps que ça bouge !!!
Une
réaction datée du 08 décembre 2002 : celle de la Gaule
Aspoise ! A lire dans la page "Débats" :
Cliquez ici
Un complément d'information de la Gaule Aspoise du 12 décembre
: le
bâton pour se faire battre !
Dans ce chapitre, EDF est à
l'honneur ! Elle nous "doit plus que la lumière dit elle",
nous allons l'éclairer !
Nous enfonçons des portes ouvertes en mettant en exergue les nuisances
de cette compagnie nationale. La production hydroélectrique en France
est certes une alternative au tout nucléaire. C'est une énergie
renouvelable et très simple à mettre en oeuvre. Le principe technologique
est séduisant car il n'y a d'autre pollution que mécanique. Nous
faisons abstraction des lâchers de transparence (vidange de barrage avec
pollution par colmatage des lits des rivières et empoisonnement de la
faune et de la flore aquatique...un détail !!!)
Mais c'est un problème qui peut se résoudre en effectuant les
curages par d'autres moyens que ceux de l'évacuation par la rivière.
Un simple question de coût financier.
La pollution mécanique par variations brutales ou non des débits,
assèchement(*) de certaines parties des rivières sur des durées
plus ou moins longues constitue des nuisances pour tous les usagers des rivières
(pêcheur, navigateurs, baigneurs et tous les "sportifs aquatiques").
Le monde vivant aquatique est aussi mis en péril ne serait ce que par
la mise à sec de certaines parties des cours d'eau ou simplement à
cause de niveau tellement bas que le poisson déserte ou devient la proie
facile des prédateurs naturels. En un mot, tous les "usagers"
des rivières sont concernés par les nuisances occasionnées
par EDF et ses sous-traitants. Mais nous ne sommes pas là pour philosopher
sur la production hydroélectrique et les VERTS savent dire tout autant
de sottises que je pourrais le faire !
Comme il n'est pas question de faire disparaître
la production hydroélectrique, il vaut mieux s'interroger sur les moyens
de minimiser les nuisances induites.
Je m'interroge seulement sur les possibilités de réduire ces nuisances
avec pour seule action de tenter d'imaginer des modes d'exploitations plus compatibles
avec les exigences des pêcheurs.
Pour
cela il suffirait, pour le gave d'Aspe en particulier, que les responsables
EDF et les instances officielles de la pêche dialoguent.
Mais pour dialoguer il faut des gens capables d'analyser les problèmes et les besoins des pêcheurs,
de soumettre des hypothèses de travail et des idées de solutions.
EDF, n'en doutons pas a des personnes qualifiées, ...les instances de
la pêche au travers de certaines AAPPMA c'est moins sûr !
Quoi
qu'il en soit, le Gave d'Aspe me semble le plus touché par EDF. Les responsables
locaux de la pêche sont inefficaces et ce qui est plus grave, les
responsables départementaux (La Fédération de Pêche
des Pyrénées Atlantiques en particulier) totalement ignorants
des difficultés.
Le comble est que l'on entend dire de
partout que de gros efforts sur le développement du tourisme halieutique
dans le Béarn sont une priorité !
Le développement économique de la Vallée d'Aspe en particulier
passe nécessairement par le tourisme pêche. Ce gave et ses affluents
sont des joyaux pour les amoureux de la pêche dans des sites sauvages
et pourtant faciles d'accès !
Si les compromis avec EDF ne peuvent se
faire avec les "petites" instances locales il est évident que
le département et la région DOIVENT se mobiliser afin d'exiger
PLUS d'EAU dans le gave et par là même attirer les touristes et
leurs "devises" !
Et pourquoi ne pas envisager une compensation financière de la Région
pour compenser le manque de production EDF ?
C'est une étude économique à réaliser afin de voir
qui serait gagnant !
PAR
CONTRE un aménagement de la production de courant imaginé
par EDF (même avec quelques sacrifices) pour redonner au Gave
d'Aspe tout son attrait halieutique, serait un atout considérable
pour démontrer la bonne volonté et le respect de la
politique affichée à grand renfort de publicité
de respecter l'environnement et les usagers de l'eau. |
(*) photos commentées ci dessus
FACTEURS DE DÉGRADATION
Elle découle directement de l'action d'EDF.
Compte tenue des retenues d'eau et de l'application stricte (du moins j'ose
le croire) de l'obligation des restitutions à la valeur du "débit
réservé" (quantité minimale d'eau restituée
imposée par le cahier des charges), les parcours de pêche sur le
Gave d'Aspe s'est réduit comme peau de chagrin depuis 3 ans.
Pour la pêche traditionnelle, celle pratiquée par la majorité
des pêcheurs locaux et des touristes (le Toc), ce sont presque les 2/3
de la rivière qui sont impraticables par manque d'eau.
De ce fait, les pêcheurs se retrouvent depuis quelques années sur
les mêmes parcours et épuisent ainsi ces secteurs. Pour s'en convaincre
il suffit de parcourir le gave entre le Viaduc d'Escot et la Centrale d'Asap.
Il n'y a plus de pêcheur ! Et pour cause, il y a encore deux ans, ce parcours
riche en truites et en très belles truites même, a été
surpêché. D'autant plus que ce parcours de près de 5 km
se prête à tous les modes de pêches (Toc, Fouet, cuillère
etc.).
L'alevinage pour compenser en partie ce prélèvement excessif est
sur ce secteur inexistant. Quand à la reproduction naturelle elle est
totalement contrariée par les mouvements d'eau occasionnés par
EDF.
Alors que faire ? Une seule solution : augmenter de manière significative
les débits réservés. Ainsi la répartition des pêcheurs
sur les 20 km de gave concernés par ce déficit en eau sera bien
meilleure.
C'est aux sociétés de pêche, aux acteurs responsables du
développement (je dirai plutôt au maintient) du tourisme pêche
et des élus locaux en charge de l'économie touristique d'agir.
Mais pour agir il faut qu'ils soient alertés.
C'est ce que fait l'EPVA depuis quelques années déjà. Mais que faire contre des sociétés de pêche qui clament haut et fort que tout va bien sur l'Aspe ! lire l'article !
La PÊCHE A LA MOUCHE
Sujet bien délicat
à traiter !
Manifestement, depuis quelques années la pratique de la pêche à
la mouche ne cesse de grandir. Ce mode de pêche qui se pratique au fouet
ou au buldo et qui vient compléter les autres techniques, ne laisse plus
aucun répit à Dame truite. Cette pratique qui s'exerce jusqu'à des heures tardives,
des heures où tous les autres modes de pêche n'ont plus cours,
permet à n'importe quel pêcheur moyen ou très moyen de capturer
des truites. Je dirai même que plus le pêcheur est moyen plus
il pêche tard !
Ce n'est pas le procès des pêcheurs à la mouche que je fais,
mais je constate depuis quelques années, que cette pratique est beaucoup
plus "productive" qu'il n'y paraît à première
vue. Dans un laps de temps très court, il n'est pas rare de capturer
5 ou 6 truites ou plus surtout à la tombée de la nuit.
Un très haut responsable
de la gestion halieutique des Pyrénées Atlantiques me disait récemment
: "je ne prenais rien au Toc alors je me suis mis à la mouche".
Et il a raison !
Tous
ces propos pour dire qu'il y en a assez des détracteurs de la pêche
au TOC et autres modes de pêche. Et malheureusement, les seuls détracteurs
sont une certaine catégorie de pêcheurs à la mouche et encore
plus précisément les pêcheurs au fouet. Cela ne date pas d'aujourd'hui
mais depuis plus de 20 ans !
Et
vous, pêcheurs à la mouche au Buldo, ne vous faites pas d'illusions,
vous êtes comme tous les autres pêcheurs pratiquants, des infirmes
de la pêche au regard des "artistes" et des "puristes"
du fouet !
Votre survie sera celle des pêcheurs au TOC à l'asticot si vous
laissez "certains artistes du fouet" imposer leur fanatisme!
Car pour certains fanatiques du fouet, vous accédez sans difficulté
dans les calmes, séparés par des courants où le fouet est
impraticable (sauf pour une minorité d'excellents pêcheurs) et
vous "séduisez les plus belles truites ! Et si par malheur, vous
avez l'indélicatesse de les conserver pour votre consommation personnelle
alors vous devenez des proscrits !
Si la pêche au TOC est si facile et si productive alors pourquoi ne l'adoptent
ils pas ? Sont-ils maso ou stupides ? Car enfin, le but de tout pêcheur
n'est-il pas de capturer le poisson ? La pluralité des modes de pêche
fait la richesse de la Pêche en France où chacun avec son éducation
ou sa sensibilité peut exercer son loisir.
Ces propos quelques peu virulents me sont inspirés
par l'attitude sectaire et intolérante de quelques illuminés de
la pêche à la mouche au fouet.
Leur
attitude conduit à imposer auprès de certaines AAPMA leur point
de vue qui conduit à l'interdiction progressive des autres modes de pêche.
Mais qu'ils ne fanfaronnent pas trop vite. Un jour viendra où l'interdiction
de pêcher après l'heure légale du coucher du soleil sera
promulguée (aujourd'hui on a le droit de pêcher jusqu'à
une demi-heure après).
Mieux
on pourra même imaginer d'interdire la pêche à la mouche
au moment des éclosions. Car c'est manifestement profiter d'un
"appâtage" naturel mais au combien efficace.
Il serait temps que les pêcheurs aux appâts
naturels ou tout autre mode de pêche, se manifestent dans les assemblées
générales des AAPPMA, car ils sont majoritaires et ne se laissent
pas imposer des contraintes par quelques illuminés bien organisés.
Curieusement le sectarisme s'exerce toujours dans
le même sens ! A t'on déjà vu ou entendu des pêcheurs
au lancer léger, au Toc, au manier, au poser etc., se plaindre des pêcheurs
à la mouche ? JAMAIS !
Bref, tous ces mots pour signaler que le développement
considérable
de la pêche à la mouche est, comme toute autre mode de pêche
qui se développe, un facteur qui contribue aussi
à l'appauvrissement du cheptel truites.
Sont concernées l'AAPPMA du gave d'Oloron et "La Gaule Aspoise"
Durant de trop nombreuses années ces
2 AAPPMA n'ont pas su prendre les mesures qui s'imposaient pour compenser par
un alevinage adapté les conséquences d'une pression de pêche
importante et la dégradation de la reproduction naturelle.
Cette reproduction naturelle s'est vue particulièrement contrariée
par l'exploitation d'EDF qui depuis quelques années exploite au maximum
le gave. Seuls les débits réservés (qui sont ridicules)
semblent respectés par EDF alors qu'il y a encore 4 ans EDF laissait
passer beaucoup plus d'eau.
A ce jour aucune concertation d'envergure avec EDF n'a été entreprise par ces
deux APPMA.
Face à cette dégradation l'AAPPMA du gave d'Oloron annonce à
grand renfort de publicité que cette année (2003) un alevinage
important a été réalisé. Il était temps.
Pour la Gaule Aspoise le problème ne se pose même pas car elle
fait la sourde oreille pour tout ce qui concerne le Gave. Seuls les ruisseaux
retiennent l'attention de cette AAPPMA.
Plutôt que d'interdire des appâts ou des modes de pêche comme
vient de le faire récemment l'AAPPMA du gave d'Oloron, (sur proposition
de nos chers "moucheurs"), l'EPVA préconise une restriction
du nombre de captures qui de 10 par jour et par pêcheur devrait passer
à 5 maximum.
L'absence
totale de surveillance de la pêche par les AAPPMA
Il semblerait que le nombre de Garde-Pêches de ces AAPPMA soit insuffisant. Il n'est pas rare sur le Gave d'Aspe de passer plusieurs saisons sans être contrôlé ni surveillé. C'est mon cas et pourtant je suis sur l'Aspe 8 semaines au moins par an ! La surveillance du bon respect des règles de pêche serait aussi un facteur positif pour atténuer l'appauvrissement en truites. Car ne soyons pas angéliques, certains pêcheurs et non des moindres ne respectent pas la limitation en nombre, pratique l'appâtage à outrance (bien que ce ne soit pas un facteur décisif), gardent les truites qui ne sont pas de maille sans compter sur les "pêcheurs' à mains nues ou les braconniers de tout poil.
La prolifération alarmante du vison d'Amérique
Du ressort aussi des AAPPMA, la prolifération
des prédateurs naturels "exotiques", je veux parler des visons d'Amérique, des hérons et des
cormorans.
Sur l'Aspe, compte tenu des niveaux particulièrement bas toute l'année
, ces prédateurs naturels, qui
n'ont même pas leur carte de pêche (!)
sont de redoutables concurrents ! Ils ne respectent même pas la limitation
du nombre de prises et encore moins le maille ! Là aussi les AAPPMA
qui ont la gestion de l'Aspe devraient s'inquiéter !
Pour être honnête j'avoue que si j'ai constaté une augmentation
sensible du nombre de visons d'Amérique, je n'avais jamais vu de truites
dans la gueule de ces gentils prédateurs. Or,
ce mois juillet, face au camping de Bedous, j'ai assisté en compagnie
d'un ami pêcheur à un spectacle époustouflant. En quelques
5 minutes, 3 visons d'Amérique ont réalisé une bonne pêche
! Chacun d'eux après un court plongeon est ressorti de l'eau avec une
truite entre 20 et 23 cm dans la gueule !
Le lendemain, en compagnie de trois élèves sur le secteur du "Port
d'Athas" (2 km en amont de Bedous) c'est un vison qui longeait la berge
avec dans la gueule une truite de 25 cm au moins !
Comme quoi les pêcheurs ne sont pas les seuls responsables de l'appauvrissement
en truites de notre gave d'ASPE !
Le "tout SAUMON"
Enfin pour clore le chapitre des facteurs de dégradation, je parlerai du Saumon ou plus exactement du Tacon ou Tocan.
Le gave d'Aspe qui jusqu'à ce jour
(saison 2004) était relativement épargné par rapport aux
gaves d'Ossau et de Mauléon (dit le Saison) a rejoint le triste constat
de la prolifération de tacons d'alevinage.
Pour quelques centaines de pêcheurs de saumons, les AAPPMA des gaves précités
laissent se développer la "nursery" à saumons.
C'est même une politique affichée
des hauts responsables de la pêche.
Une véritable plaie pour les vrais pêcheurs de truites qui certains
jours, pour une truite ferrée, ce sont des dizaines de tocans qui sont accrochés. On
ne peut même pas avoir la satisfaction d'avoir ferré un poisson
tant la prise est facile !
Pour L'AAPPMA du gave d'Oloron qui a interdit l'asticot (règlement intérieur
qui ne s'applique pas aux détenteurs de cartes de pêche d'autres
AAPPMA), les amoureux de la pêche à l'asticot se voient contraint
de pêcher à la TEIGNE.
Les partie de pêche deviennent une ruine budgétaire. A 3euros les
25 teignes le pêcheur de truite a de quoi se révolter car chaque
touche par un tocan oblige au changement de la teigne.
Curieusement, on constate que c'est sur les secteurs où le Tocan est
introduit MASSIVEMENT que le déficit en truites est le plus sensible.
En fait, il semblerai que l'on ait produit un déséquilibre écologique
favorable au Tocan.
Y aurait t'il compétition pour les postes de chasse entre truites et
Tocans qui tournerait au désavantage de la truite avec les conséquences
que l'on imagine tant sur le plan de la pêche que sur la survie des jeunes
truites ?
L'EPVA se demande si les Tocans particulièrement
voraces ne sont pas les premiers PRÉDATEURS des jeunes truites nées
en rivière ! Sans élément
scientifique vérifié, l'EPVA émet une réserve sur
cette hypothèse et va se renseigner sérieusement. Mais cette hypothèse
est très vraisemblable !
L'EPVA dénonce depuis déjà
3 ans cette erreur de gestion qui n'en doutons pas a déjà pour
effet de détourner des gaves du Béarn un grand nombre de touristes
pêcheurs de truites !
Le tourisme halieutique dans les Pyrénées atlantiques est constitué à 90 % des pêcheurs de truites et non de Saumons !
Les professionnels du tourisme
devraient s'alarmer et faire pression pour redonner aux gaves du Béarn
leurs lettres de noblesse.
En conclusion de tout ce qui vient d'être écrit, on voudrait dégoûter les pêcheurs de truites qu'on ne s'y prendrait pas mieux.
VIVE
LE TOURISME HALIEUTIQUE dans le BÉARN !